Il y a quelques mois de cela, est sorti le film « I am legend » avec Will Smith. Ce film retraçait une forme de « fin du monde » causée par un virus, contre lequel un homme luttait pour trouver une solution, et fini par sauver l’humanité d’une destinée peu enviable.
C’est un peu la sensation que donne Nicolas Hulot (ou plutôt sa fondation) dans son combat, en tentant coûte que coûte de nous faire réaliser à quel point nous sommes proches d’une situation de non retour. Il n’est pas seul au sens propre; au sens figuré sans doute un peu plus.
Il y a deux jours, Nicolas Hulot a frappé fort en retirant sa fondation des discussions du Grenelle de l’Environnement. Si la décision apparaît un peu symbolique (le Grenelle n’étant désormais qu’un « comité de suivi » selon les mots de Sylvain Trottier, le porte-parole de Greenpeace) elle n’en est pas moins suivi d’une forte résonance médiatique…
Un personnage fort médiatiquement
Pour preuve de sa notoriété, Nicolas Hulot est régulièrement pris pour cible dans les Guignols de l’Info (« le saviez-vous? »), où il apparaît tel un benêt qui balance des « banalités environnementales » à la chaîne.
En 2007, il laissait planer le doute sur ses intentions présidentielles, et les médias s’en faisaient largement l’écho. C’est d’ailleurs cette stratégie qui lui avait permis de faire signer aux prétendants à l’élection présidentielle des engagements sur le plan environnemental. Ces engagements se sont (en partie) concrétisés par le Grenelle de l’Environnement. Engagé, Nicolas Hulot l’est. Futé, il l’est aussi.
Médiatique depuis des dizaines d’années, ce personnage est très apprécié : il est la 12ème personnalité préférée des Français (Journal du Dimanche Janvier 2010). Nicolas Hulot, c’est le personnage qu’on aime écouter, mais pas trop quand même. Il nous rassure, et donne l’impression que quelqu’un est « en charge » de l’environnement, et qu’il n’y a qu’à laisser agir, comme la lessive ou les médicaments. Tout ça se règlera tout seul.
Sauf que peu de personnes semblent entendre son message.
Un message dérangeant
Considéré parfois comme un illuminé « extrémiste de l’écologie », il semblerait que Nicolas Hulot soit sympa tant qu’il ne nous pointe pas notre caca nos erreurs sous le nez. Dernier exemple en date, le film « Le Syndrôme du Titanic » (consultable en entier ici) :
Malgré une très grande réussite sur le plan documentaire (ce n’est que mon avis), ce film a été un échec sur le plan de la fréquentation (un peu plus de 220 000 entrées). Ce qui prouve bien que nous ne souhaitons pas trop nous faire de mal en regardant la vérité en face. Ce film ne laisse pas indifférent.
Le combat qui s’annonce est celui d’une poignée d’hommes et de femmes comme Monsieur Hulot contre un système, des habitudes de vie et des cultures profondément ancrés dans nos cerveaux. Tellement ancrés qu’ils en sont devenus une norme.
C’est un combat qui apparaît à ce jour largement inégal. Mais qui a le mérite d’exister.
Si Nicolas Hulot n’est pas une légende pour nous, il se peut qu’il le soit un jour pour nos petits enfants.
Je n’ai jamais bien compris sur la base de quels principes étaient retenus les participants au Grenelle de l’environnement. Pour dire vrai j’ai surtout eu l’impression que certains étaient représentés plusieurs fois alors que d’autres ne l’étaient pas. Dans un processus démocratique cela va sans dire. Maintenant, j’aimerais savoir si tous ceux qui soutenaient Nicolas Hulot vont aussi quitter le Grenelle.
Merci de soulever le problème ; la sélection des ONG du Grenelle s’est fait d’une façon qui paraît opaque… Impossible de trouver les critères de sélection des participants… Si quelqu’un trouve ces critères, merci dans d’en faire part dans les commentaires.
Concernant un éventuel « départ massif », les autres acteurs (associations écologistes notamment) ont fait part du fait qu’ils ne quitteraient pas le Grenelle. Mais il n’en reste pas moins qu’il ne devraient pas laisser faire une « mise en pièce » des projets… J’ai bien aimé cette phrase du directeur général du WWF, Serge Orru : « si on assiste à un détricotage du projet, le panda va rugir ».
http://www.20minutes.fr/article/394612/France-Grenelle-les-associations-pas-pretes-a-suivre-la-fondation-Hulot.php
Et on peut aussi compter sur GreenPeace pour réaliser un coup médiatique en cas d' »arnaque »…
Nicolas Hulot a un petit zizi 😉