Chaque année, c’est la même chose : une fabuleuse histoire de Zones (A, B, C), de « chassés croisés » sur les routes; des millions de personnes qui chargent leurs millions de voitures comme des mules, parcourent plusieurs centaines de kilomètres (donc des centaines de millions de kilomètres) pour enfin aller s’entasser en troupeau dans la neige jusqu’alors immaculée, et respirer le « bon air de la montagne ».
Le ski, c’est comme sur la route : on s’entasse tous à la même heure au même endroit, et il faut faire attention aux priorités.
Certes, l’évaluation qui va suivre ne se prétend pas « scientifique », mais elle peut donner un rapide aperçu de l’impact de ce loisir de masse.
Chaque année en France, on estime à 4 a 5 millions de français qui se rendent sur les pistes. Selon le Baromètre Mensuel de Conjoncture Touristique édité par l’ODIT, 1 278 000 de voyages au ski furent réservés sur la saison 2008-2009 par des français.
Tout cela représente :
- des centaines de milliers de voitures qui convergent vers les stations et émettent gentillement CO2, particules et consorts…
- chaque français génère 1kg de déchet par jour. 60 millions de nuitées, ça nous fait 60 000 tonnes de déchets… qu’il faut traiter, amener en bas des vallées, stocker….
Bref, vous l’aurez compris, si vous faîtes partie des 57 millions de français qui ne vont pas au ski cette année, vous pourrez vous consoler en vous disant que vous faîtes un beau geste écolo.